Aujourd’hui nous retrouvons un tracé de toute beauté sur des chemins de forêts et de prairie…. L’ambiance est très conviviale, on rit beaucoup, on discute, on marche pas à pas vers la Suisse. Dans le beau village de Chaumont le café nous est servi dans une belle grange : des pommes, de la pizza-apéro, merci. Mais l’étape d’aujourd’hui est «chronométrée», nous sommes attendus à cinq heures à Chancy.
C'est l'histoire de deux femmes avec chacune leur âne et un sentier d’exil. L’idée est alors simple, entre le 1er et le 31 octobre 2010, parcourir à pied les 400 km du tronçon français du sentier «Sur les pas des Huguenots» jusqu’au Musée International de la Réforme à Genève en partant du Musée du protestantisme Dauphinois de Poët-Laval(26). A chaque étape, tous ceux et celles qui se reconnaissent dans les valeurs de tolérance et d’ouverture sur le monde, peuvent rejoindre le cortège.
Calendrier
| DATES | ETAPE | KM | ALTITUDE |
| vendredi 1 octobre 2010 | Poet-Laval - Comps | 10 km | min 340 / max 650 m |
| samedi 2 octobre 2010 | Comps - Bourdeaux | 11 km | min 400 / max 800 m |
| dimanche 3 octobre 2010 | Bourdeaux - La Chaudière | 11 km | 405 / 1030 |
| lundi 4 octobre 2010 | La Chaudière - Rimon | 17 km | 355 / 990 |
| mardi 5 octobre 2010 | Rimon - Die | 18 km | 395 / 1220 |
| mercredi 6 octobre 2010 | Die | Journée de repos | |
| jeudi 7 octobre 2010 | Die - Valcroissant | 8 km | 405 / 963 |
| vendredi 8 octobre 2010 | Valcroissant - Châtillon en Diois | 12 km | 585 / 1155 |
| samedi 9 octobre 2010 | Châtillon en Diois - Les Nonnières | 12 km | 575 / 1115 |
| dimanche 10 octobre 2010 | Les Nonnières - Le Percy | 17 km | 770 / 1590 |
| undi 11 octobre 2010 | Le Percy - Mens | 16 km | 675 / 815 |
| mardi 12 octobre 2010 | Mens | Journées de repos | |
| mercredi 13 octobre 2010 | |||
| jeudi 14 octobre 2010 | Mens - La Mure | 18 km | 500 / 1070 |
| vendredi 15 octobre 2010 | La Mure - Laffrey | 16 km | 880 / 1140 |
| samedi 16 octobre 2010 | Laffrey - Vizille | 12 km | 280 / 950 |
| dimanche 17 octobre 2010 | Vizille | Journée de repos | |
| lundi 18 octobre 2010 | Grenoble - Saint Hugues (Biviers) | 11 km | 205 / 605 |
| mardi 19 octobre 2010 | Saint Hugues (Biviers) - Tournoux (Saint-Pancrasse) | 17 km | 440 / 1205 |
| mercredi 20 octobre 2010 | Tournoux (Saint-Pancrasse) - Les Pelloux (Saint-Bernard) | 10 km | 760 / 1045 |
| jeudi 21 octobre 2010 | Les Pelloux (Saint-Bernard) - Barraux | 17 km | 350 / 1065 |
| vendredi 22 octobre 2010 | Barraux - Les Atrus | 9 km | 250 / 385 |
| samedi 23 octobre 2010 | Les Atrus | Journée de repos | |
| dimanche 24 octobre 2010 | Les Atrus - Chanaz (ensuite transfert Le Bourget du Lac) | 15 km | 270 / 620 |
| lundi 25 octobre 2010 | Le Bourget du Lac - Aix les Bains | 10 km | 230 / 280 |
| mardi 26 octobre 2010 | Aix les Bains - Chindrieux | 17 km | 240 / 675 |
| mercredi 27 octobre 2010 | Chindrieux - Motz | 14 km | 245 / 520 |
| jeudi 28 octobre 2010 | Motz | Journée de repos | |
| vendredi 29 octobre 2010 | Motz - Frangy | 22 km | 250 / 680 |
| samedi 30 octobre 2010 | Frangy - Chancy | 21 km | 320 / 675 |
| dimanche 31 octobre 2010 | Chancy - Genève | 15 km | |
| lundi 1 novembre 2010 | Genève | Retour Bourdeaux | |
vendredi 29 octobre 2010
Trente octobre
Aujourd’hui nous retrouvons un tracé de toute beauté sur des chemins de forêts et de prairie…. L’ambiance est très conviviale, on rit beaucoup, on discute, on marche pas à pas vers la Suisse. Dans le beau village de Chaumont le café nous est servi dans une belle grange : des pommes, de la pizza-apéro, merci. Mais l’étape d’aujourd’hui est «chronométrée», nous sommes attendus à cinq heures à Chancy.Vingt neuf octobre
C’est un très bon petit déjeuner qui nous met d’attaque ce matin; une personne, chapeau-moustache demande un café au bar : Jean-Louis Sartre sera notre premier accompagnateur. Arrive l’équipe dont Michelle Pillet et Brigitte, nous partons à huit personnes. Pour rejoindre Seyssel nous descendons par Châteaufort, «piquant» directement sur le pont qui traverse le Fier. Nous laissons le village de Châteaufort sur notre gauche; descente vers la rivière à gauche du château (ancien point stratégique sur la vallée). On suit sous un ciel bleu le Fier, une variante du GR 65, rejoint le Rhône, un endroit protégé, canards et cygnes seront une nouvelle découverte pour les ânes. Brigitte vient même d’apercevoir un Martin-pêcheur ! Le chemin jusqu’à Seyssel se présente aussi comme piste cyclable (probablement celle qui rejoindra la Méditerranée, grand projet Via-Rhona de la Région Rhône-Alpes, déjà réalisé sur une grande partie), une ballade très agréable. Vers 11h nous rejoignons Seyssel-port (coté Savoie bien-sûr). Au-dessus de Seyssel, nous sommes heureux de pouvoir accueillir quatre autres randonneurs, Didier, Huguette, Marie et Mireille en provenance du pays de Frangy. L’heure avance. Interview de Radio RCF. Nous laissons la montagne des Princes derrière nous, le choix du lieu pour déjeuner sera bientôt d’actualité! Nous sommes rejoints par Michelle Lalut, notre logeuse de Groisin, son amie et leurs petits enfants. On est vraiment ravi, merci à vous. Le pique-nique sur l’herbe sera noté 5 étoiles car la vue sur le Mont-Blanc est presque comprise, il suffit de reculer d’une vingtaine de mètres. Et nos repas «fruits-secs» appartiennent bien au passé. Vins, bons pâtés et fromages divers (même du picodon) sont dégustés et appréciés. L’arrivée de Babette au Bourget du Lac, avait déjà bien changé nos menus. Son sac est chargé de bonnes surprises qu’elle partage avec une grande générosité. On mange et on échange. Mais Frangy est encore loin, allez, courage ! Jean-Louis devant, c’est reparti. Un paysage très ouvert, un temps encore clément, nous profitons de beaux panoramas à près de 340 degrés autour de nous , les Alpes et bientôt le pays Genevois à l’horizon. Un paysage si beau, que le fait d’être très souvent sur de petites routes n’est pas un frein à notre bonheur, en plus en compagnie de gens d’exception. Vannecy, Champagne, enfin, quand-même, pas malheureux d’arriver devant l’Auberge «la Cave de la Ferme» à Frangy. On sent les kilomètres dans nos jambes!
Vingt sept et vingt huit octobre
Très bonne nuit dans nos hébergements respectifs, retrouvailles après le petit déjeuner sous un ciel accueillant. Au départ : nous les quatre compagnons de route, mais aussi nos hôtes, leurs amies et trois personnes de Saint-Julien en Genevois et environs. Ces personnes ont eu "vent" de notre projet et ont eu envie de participer
Arrêt-photo devant la mairie de Chindrieux ; nous savons qu’à partir de là nos cartes peuvent être rangées, car Pierre Baltz et Brigitte Bianchi (nous allons faire leur connaissance plus tard dans la journée) qui connaissent le projet "Sur les pas des Huguenots", nous ont préparé un balisage à la peinture jaune, qui nous emmènera sur un ensemble de tracés magnifiques et inattendus, reliant d’abord petites routes, puis sentiers après sentiers, l’un plus beau que l’autre. Le soleil nous permettant de profiter pleinement des couleurs d’automne dans les vignes, dans la forêt sous la montagne du gros Foug, sans oublier la vue imprenable sur la vallée du Rhône. Dans l'histoire de la fin du XVIIème siècle, une vue sur "le royaume France" de l'autre coté du Rhône et la Savoie sur la rive gauche. Nous nous arrêtons pour déjeuner au gîte de Pierrre et de Solange Baltz au lieu dit "Lachat" sur la commune de Ruffieux. Un lieu surplombant cette belle vallée, et entouré par les vignes.
Dans ces belles conditions nous ne souffrons nullement de la longueur de l’étape, ni des dénivelés dans la forêt. Nous avançons en suivant les cailloux jaunes, sentier par sentier, en direction de la Suisse. Historiquement nous avançons, cachés dans les forêts et les terrains accidentés du territoire du "Duc de Savoie", nous avançons avec l'aide des passeurs. Nous savons qu'après le Lac du Bourget, c'est le Rhône qui nous sert de guide et qu'ensuite dans un ou deux jours ce sera le plateau du Vuache qu'il va falloir contourner, autant de gros "balises" dans le paysage.mercredi 27 octobre 2010
Vingt six octobre
A hauteur de la petite rivière "la Sierroz", nous prenons rive gauche pour rejoindre un pont et là... blocage complet, pont trop étroit, les ânes se comportent comme des ânes et nous allons perdre une bonne heure en contournant ce pont par la forêt de Corsuet et le pont de la route départementale. Il faut du temps pour sortir de la ville et c'est longtemps après que nous retrouvons un beau chemin dans un beau bois.
A partir d'ici et jusqu'à notre hébergement vers Groisin, on marche dans ce qu'on peut probablement qualifier de "plus beaux" paysages de notre périple. C'est bien évidemment impossible et inutile de mettre des paysages en concurrence mais ici on touche à "l'exceptionnel". Depuis la montée vers les Granges de Brison, on découvre un paysage très doux avec souvent une très belle vue sur le lac, une forêt gracieuse dans ses couleurs d'automne et pour couronner le tout, et pour la première fois depuis plusieurs jours, un ciel bleu. Beaucoup de photos "carte postale", que je ne pourrai, pour des raisons techniques, transférer que demain.
Avant La Chambotte le chemin devient sentier, passe sous les falaises, pendant toute la descente nous continuons ici et là de profiter d'un panorama sur le lac du Bourget. Notre hébergeur, inquiet, vu que vers 17h on n'est toujours pas arrivé, vient à notre rencontre. Il nous indique un raccourci et quel bonheur d'arriver à la fin de l'étape !!!lundi 25 octobre 2010
Vingt cinq octobre
Nous partons vers 9h, et à 10h comme prévu, nous arrivons devant l'église du Bourget. Pas de volontaires pour marcher avec nous ce matin. Faux, il y a Claude Desgranges, notre hébergeur de cette nuit qui va nous guider à travers la ville jusqu'à Viviers du Lac. Il faut savoir que déjà ce matin aux alentours de 8h, il a emmené Claude Brand, notre co-équipier clandestin, en voiture pour faire le repérage de notre tracé jusqu'à Aix. Sans oublier que hier soir c'est lui aussi qui a guidé le "van" à travers Chambéry pour le rendez-vous au musée des Charmettes. C'est quand même très étonnant, tous ces gens qui nous accueillent comme si c'était la chose la plus normale au monde. Comme si on se connaissait depuis toujours. Quand l'émotion est authentique, c'est vrai qu'on se sent tout de suite bien. En plus de l'accueil, leur aide est toujours précieux. Ce périple permet de vivre ces rencontres, tous les jours de la même façon et tous le jours de façon parfaitement différente et authentique.dimanche 24 octobre 2010
Vingt quatre octobre
Mais cette pluie n'a pas fait hésiter la famille Jiguet d'Albertville. Aussi à 9h, Elisabeth, Kevin, Caroline et Alain se dirigent vers notre logis, imperturbables, prêts à faire ce chemin avec nous, quoi qui arrive, et ce n'est pas une petite pluie de rien du tout qui va les démobiliser. Le convoi est vite en route, guêtres (merci Michel), capes de pluies et en avant pour Chambéry. On rejoint le tracé du sentier international après avoir marché dans les vignes un bon moment. Le Mont Granier juste au-dessus de nous. Notre parcours nous fait traverser les dernières extrémités du Parc Naturel de la Chartreuse. Un des ânes, Bésico, aura encore fait plusieurs glissades assez spectaculaires ...un accident peut toujours arriver et on est rassuré de retrouver des chemins moins trempés par les averses insistants. Nous arrivons vers 17h devant le Musée Rousseau, lieu de rdv pour le transfert des ânes pour Le Bourget du Lac.
Merci à Chantal et Claude Desgranges, pour l'accueil dans leur gîte La Goetaz au lieu dit "La Serraz". Un des meilleurs gratins de pommes de terres nous fait bien vite oublier la pluie et les émotions de la journée, on se réchauffe, on est bien. Bonjour Babette, elle fera la dernière partie du chemin avec nous. Ensuite, juste un café, un blog et une bonne nuit.Vingt deux et vingt trois octobre
Bien évidemment, le chemin 'Sur les pas des Huguenots' descend normalement de Barraux vers Les Marches dans la plaine. Les Marches, c'est la commune où le chemin d'exil des Vaudois rejoint le sentier des Huguenots. Les Marches, c'est aussi le lieu où le cheminement d'exil des protestants de l'Oisans rejoint le sentier international qui monte depuis Le Poet Laval vers Genève, pour continuer vers Schaffhausen et Bad Karlshafen. Mais comme une belle proposition d'hébergement pour deux nuits était faite par le Gîte "Les Tanières", chez Thierry Garin aux "Atrus" sur le territoire de Chapareillan nous nous écartons du tracé pour nous diriger vers ce lieu-dit.
A Barraux, après un petit déjeuner absolument délicieux, l'odeur des petits pains montait à l'étage dès le réveil, nous nous mettons en route. Plusieurs personnes que nous avons déjà rencontré hier nous rejoignent. on est ravi de revoir Alain Vigreux, Henri Gremen, Robert Engrand, Enzo Flebus et Claude et Elisabeth Reymond-Larniaz de l'office du tourisme. Que des marcheurs et amoureux de la nature. C'est finalement eux qui nous guident jusqu'à Bellecombe, une belle montée d'environ 1h30 s'impose à travers bois. Le temps plutôt froid le matin s'adoucit lentement. Et déjà c'est le moment des adieux, on les regrette déjà mais on reverra Alain le lendemain ...notre périple est ainsi parsemé de belles rencontres.
Bellecombe, à nouveau que nous trois, bon... c'est pas très sérieux mais pourquoi pas une petite dégustation de vin pour s'acclimater à la Savoie. Bientôt les ânes font les frais de nos achats, quatre kg de plus à porter. "Belle vue" depuis "Bellecombe" sur les chênes de la montagne d'en face, puis une descente rapide jusqu'aux Atrus. Thierry nous accueille. Ce soir au menu : boeuf bourguignon, merci à vous Thierry et Marie pour votre accueil.Une visite très intéressante, Chantal Jalo connaît très bien son sujet et sait le transmettre avec passion. Sur le tracé du sentier des Huguenots, Fort Barraux est incontournable et une visite s'impose. Ce lieu, d'abord mis en construction par les Ducs de Savoie et récupéré ensuite par Henri 4, aura en permanence, changé de fonction à travers les siècles, depuis la fin des guerres de religion jusqu'à la 2ème guerre mondiale. C'est un lieu extrêmement stratégique, une vue par temps claire sur 125 km et trois vallées, le Grésivaudan vers le Sud, Chambéry vers le Nord et la Maurienne vers l'Est. Sans oublier le plateau de la Chartreuse dans le dos.
Pendant les deux guerres au 20ème siècle, le fort a été camp de prisonniers allemands, camp de regroupement pour les juives avant leur transfert vers d'autres camps. Ce site très impressionnant appartient aujourd'hui à la commune de Barraux. Certaines parties sont restaurées dont une belle salle, la salle Vauban, qui peut être loués. D'autres beaux projets sont à venir, peut-être le sentier des Huguenots participera aussi humblement au développement de ce site. Merci encore pour la visite.
Et demain, fini le tourisme, reprise de la marche le dimanche à 9h30 aux Atrus pour Chambéry, qui est candidat ?
vendredi 22 octobre 2010
Vingt et un octobre
Surprise ce matin. Un ciel bleu mais un temps glacial. En récupérant les ânes devant l'église de Saint-Bernard, trois candidats pour la randonnée du jour nous attendent déjà, Gérard et Marie-Lou Bauruel et Gérard Gaude. Gérard travaille avec une équipe de l'Oisans sur le chemin d'exil entre Besse en Oisans et les Marches. Ce sentier doit à terme faire la jonction avec le tracé des Huguenots du Dauphiné, aux Marches. Gérard nous fait le récit historique de cet exil. Lui aussi a beaucoup travaillé avec Pierre Bolle sur le tracé et l'aspect historique de ce cheminement. On nous a d'ailleurs appris le décès de Pierre, lundi passé. Une pensée pour cet homme généreux et entier, qui dès le départ a participé à l'élaboration de ce sentier. Pour sa famille aussi.
Donc départ vers 10h, on quitte la petite pension de famille qui existe depuis 1881, la mère, le fils, la fille, la cousine... nous démarrons par la route, car nous évitons encore les chemins trop glissants. Il a gelé ce matin, pour la première fois... Bien qu'on marche sur la route jusqu'au Villard, on a une vue dégagé sur les massifs d'en face, Belledonne, le Massif des sept lots.... Magnifique ! On fait connaissance en marchant, on discute mais on avance bien... une longue montée au Villard, un "déjeuner-récompense" à la sortie de la forêt au-dessus des Prés. Ici encore une vue pour cartes postales. Sortent des sacs de nos accompagnateurs, des gâteaux et du pain d'épices. Un petit moment très sympathique. A Saint-Georges, Alain Vigreux, conseiller municipal de Barraux, nous attend comme prévu. Nous découvrons ensuite ensemble, la distance qu'il a déjà marché à la montée, pour nous rejoindre. Encore une de ces belles personnes et de ces rencontres inoubliables sur notre parcours... la descente sur Barraux est très belle mais très très raide. On marche dans la forêt sur un chemin souvent délimité par du buis... en bas nous suivons les anciennes traces d'une ligne de tram, puis un peu de route. Nous sommes attendus vers 19 heures pour un repas, mais d'abord, en arrivant nos hébergeurs nous servent le thé. Un 5-étoiles pour les ânes (ils ont même l'électricité ce soir). Je tiens a remercier Anne et Denis Damamme de nous accueillir si chaleureusement dans leur maison... Le soir nous sommes une bonne vingtaine de personnes autour d'un bon repas chaud. Des randonneurs-sympathisants, des élus, des membres de l'Office du tourisme. Très, très convivial. Ce chemin "Sur les pas des huguenots" semble vraiment créer une belle ouverture et on est heureux.mercredi 20 octobre 2010
Vingt octobre
Aujourd'hui on part avec la pluie. Merci à la municipalité de Saint-Pancrasse pour l'hébergement et à M Goyot pour l'accueil des ânes cette nuit... ils ont pu brouté de la bonne herbe chartreusienne. La neige n'est pas loin et les sentiers deviennent très glissants. Besigo fait même du toboggan. Vient alors le chemin des roches avec une vue timide sur la vallée et en face sur Belledonne. Mais ça se perd très vite dans la pluie et le brouillard. Nous arrivons bien trompés à Saint-Hilaire vers 12h30. Le bar du funiculaire pour nous réchauffer. Claude a faim, un petit sandwich avant les derniers kilomètres. Ces kilomètres, nous allons les faire par la route car Nadège de "Carav'âne", une ânière d'ici, nous déconseille fortement d'emprunter le chemin des roches quand ça glisse tant. Trop dangereux pour les ânes. Déjà qu'on a eu chaud ce matin... et froid aussi ! Il faudra revenir car dès que le soleil perce les nuages, le paysage devient immédiatement grandiose. Même par la route, le tronçon est beau. On arrive à notre pension de famille, une pension comme je pensais qu'il n'y en avait plus, une pension tenue par une dame très âgée et son fils. Pour nous narguer, le soleil se montre dès notre arrivée à la pension. Du coup on retourne vers un Belvédère pour regarder le monde d'en haut. Parfois c'est important. Bon, j'espère qu'avec ça vous avez une idée de ce qui se trame ici en Chartreuse parce que taper un long texte sur un téléphone mobile... Bien évidemment, et heureusement il n'y a pas d'ordinateur ici, on remonte le temps de quelques décennies, il y a même une petite ambiance Hitchcockéenne. Mais le lieu est bien, beau, sympathique et bien tenu.Demain on descend déjà et on attaque fort Barraux.


mardi 19 octobre 2010
Dix-neuf octobre



Dès le matin la météo nous est favorable, le tracé est très plaisant, la vue est sublime. Le sentier pour monter au Col de Baure est merveilleux, on monte sans peine, du velours sous les pieds et sous les sabots, grâce à l'humus d'une forêt de hêtres de toute beauté. Très bon balisage ici dans le Parc Naturel de la Chartreuse, pas de balisage spécifique au projet mais le cheminement est bien indiqué. Une pensée pour un des initiateurs du Projet "Sur les pas des Huguenots" qui habite Saint-Ismier, juste en-dessous de notre sentier. Il est vrai que Pierre Bolle, ancien Maître de conférence à la faculté de Grenoble a défini le tracé historique français de ce sentier.
Pas facile de transmettre les messages par téléphone portable, un "smartphone", pas si smart que ça finalement. J'en reste là pour aujourd'hui.
lundi 18 octobre 2010
Dix-huit octobre
Revenons un instant à la journée de hier, notre journée de repos à Vizille. D'abord je remercie Robert et Danièle pour la visite du château de "Vizille et de Lesdiguières". Ce dimanche Danièle nous a aussi montré les lieux de la bataille de Jarrie. C'est avec un pincement au coeur qu'on les a quitté ce matin et je m'estime chanceuse d'avoir pu faire leur connaissance.
Nous faisons la traversé de Grenoble en camion comme prévu (trop de risques avec les ânes) ; 'débarquement ' vers 10h du matin à "La Vierge Noire". A La Vierge Noire on n'est pas tout seul; il y a déjà M. et Mme Bouvraud de Truinas (Pays de Bourdeaux - Drôme), Gabriel Dutoit, journaliste de Lausanne et le fils ainé de Pascaline, ces dernier vont d'ailleurs nous accompagner. Après l'interview de France 3 Grenoble nous nous mettons en route. Pour la première fois nous marchons en zone urbanisée... aussi, aucune forme de balisage du projet "Sur les pas des Huguenots" n'étant en place en Isère, le démarrage est difficile. Même Pascaline, imbattable en lecture de cartes, hésite à plusieurs reprises et on a beaucoup de mal à retrouver le tracé. Passant ici et là dans des quartiers résidentielles on fini par retrouver le chemin et on est ravi de se retrouver à nouveau hors agglomération, suivant cette falaise imposante qui délimite le plateau de La Chartreuse au sud. Toujours pas de ciel bleu mais au moins, aujourd'hui on marche au sec... pique nique dans un joli prés, au pied de la falaise un petit sentier dans la forêt colorée, puis après étude prolongée de la carte, le tracé nous fait descendre vers Rochasson (probablement on s'est trompé); Gabriel nous quitte ici, il doit encore retourner à Lausanne ce soir; dommage, il aurait probablement beaucoup aimé la suite du tracé, qui nous fait remonter dans les hauteurs, où toujours en rallongeant la chartreuse nous marchons dans cette belle forêt parsemée de sumac, cet arbuste de couleur rouge profonde, un régal pour les yeux !
Nous redescendons seulement à hauteur du château de Bivet sur la commune de Biviers. Notre logis pour cette nuit se trouve juste à coté du château chez Xavier Guigue un ami de Claude et c'est là d'ailleurs que nous donnons rendez-vous pour notre trajet de demain, vers 9h30 comme d'habitude.
Attention, demain Biviers - St.Pancrasse, une étape pour des mollets costauds, ajoutons à cela la météo "tendance hivernale" plus quelques soucis éventuels avec des passages un peu difficiles pour les ânes ( et âniers...) ... oui, il vaut mieux aller au lit maintenant . Seize octobre
Nous trouvons sans peine le centre équestre de La Touche et notre hébergeur pour les prochaines deux nuits, Robert Aillaud. Robert est aussi le président de l'association des amis de l'Histoire du Pays Vizillois.
On est heureux d'avoir pu croisé le chemin de Robert et Danièle ! Merci pour l'accueil et la qualité des échanges pendant ces deux jours.demain lundi nous repartons de Vierge Noire (Commune de la Tronche ) vers 10h -10h30 pour l'étape La Tronche-Biviers











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